Faire un monde
24 junio-9 octubre 2025






Ubicación:
Bayona, Francia
Organiza:
Artistas:
Anna Braghini, Paul Charrak, Agathe Chemin, Pauline Cholier, Lilou Crosson, Lucas Da Costa, Oscar Derouet, Annabelle Espana, Amel Galamont, Maria Giudicelli, Mathis Lopez, Anne Recher, Zilian Robin, Montène Saussac, Elias Simon, Laura Sitbon y Paul Viargues.
Fotografías:
Joël Belouet
Faire un monde
La exposición Faire un monde forma parte del programa Malika Makita de la Escuela Superior de Arte del Pais Vasco Francés para la profesionalización de sus estudiantes. Este programa recibe el apoyo de Ministerio de la Cultura, en el marco de CulturePro 2024/2025. Esta exposición se ha construido con las/los estudiantes de 3º curso de la escuela.
L’exposition Faire un monde met en avant la possibilité du « faire », sa puissance. Les 17 étudiant.e.s qui participent à cette exposition observent le réel et y prennent part. Dans la galerie de l’ESAPB, ce sont 17 individualités qui se retrouvent et conforment un monde pluriel où chacun.e a sa place.
Des éléments communs émergent de cette diversité. On remarque tout d’abord un intérêt porté aux savoir-faire empruntés à la vie quotidienne ou au travail manuel. Le désir de s’approprier de certaines techniques est souvent lié au vécu des étudiant.e.s, à leur histoire personnelle. L’apprentissage relève de la rencontre, du temps partagé à regarder faire, à faire, à collaborer, à échanger, créant du lien et du sens. De cette transmission qui met en jeu plusieurs générations naît un questionnement sur le travail, les matériaux, le bien fait et le mal fait, la valeur des choses et des gestes, autant de sujets qui nourrissent la pratique des jeunes artistes.
« Le faire main » est ainsi présent dans une partie des pièces exposées dans la salle. Le crochet, l’origami, la couture, la broderie, le travail de la laine, la cuisine, la céramique ou l’horticulture donnent corps aux œuvres, mais de façon détournée. Sortis de leur contexte d’origine et libérés de leur connotation de genre ou de classe, ces médiums racontent de nouveaux récits.
Par ailleurs, des mains qui accomplissent des gestes, des mains en action apparaissent explicitement dans des séries d’images ou des vidéos qui ont une vocation documentaire, ou sont le résultat d’une mise en scène ou d’une performance. Ces œuvres cherchent à contempler le bal des humains, à catégoriser les gestes et à comprendre le langage silencieux des corps. Des mains au travail, des mains-outils, des mains au repos, des mains qui touchent d’autres mains se réfèrent aux multiples tâches de nos vies occupées ainsi qu’à notre contribution au corps social.
Les images en mouvement entrent en dialogue avec d’autres flux, des circulations faites d’eau, de lumière ou de son. Certaines œuvres de l’exposition dirigent le regard vers l’extérieur et arpentent le territoire. Ces propositions relèvent du poétique, et transmettent une gratitude envers d’autres êtres: plantes, pierres, terres et eaux. Il y a en effet une constante dans cette exposition : il s’agit d’une écoute attentive à l’autre, une écoute imprégnée d’interactions, de respect et d’empathie.
Lorsque l’écoute porte sur soi et devient introspective, les travaux manifestent alors une volonté de donner à connaître des phénomènes intérieurs et de faire entrer les débats de l’intime dans la sphère politique.